Le chanteur et guitariste invite différents producteurs pour transformer son dernier album en un EP festif. Au programme : Voilaaa, Synapson, Folamour, Batida, Henrik Schwarz, et Déni Shain qui ouvre le bal avec sa réinterprétation de « Papa Kossa ».
David Walters, à la fois Parisien, Antillais et marseillais, avait profité du confinement pour travailler sur son album Nocturne, composant seul en jouant de la guitare classique, avant de collaborer avec Vincent Ségal au violoncelle, Ballaké Sissoko à la kora ou encore Roger Raspail, pour les percussions. Cela permettait notamment à David Walters de s’évader, dans un contexte particulièrement difficile.
Il explique ainsi : « Fela Kuti disait “la musique est une arme” et c’est vrai que la musique est une arme qui tire vers l’avenir et tant que nous, artistes, on peut s’exprimer, on peut se servir de la musique comme levier pour nous libérer. » Il ajoute : « C’est très dur en ce moment, comme il n’y a pas de concerts, c’est compliqué parce que c’est quasiment une atteinte à la liberté d’expression. Les artistes ne peuvent plus s’exprimer et on sait le poids que peuvent avoir les artistes… C’est une parole qui est importante et qui nous manque en ce moment. » Le titre de l’album fait d’ailleurs référence à la « mélancolie » de la musique classique, notamment aux Nocturnes de Chopin.
Désormais, le déconfinement semble de plus en plus réel, accompagnant l’été. David Walters permet donc de convertir Nocturne, son album désenchanté, en un cocktail explosif, joyeux et électronique. L’artiste a proposé à ses producteurs favoris d’effectuer des remixes pour un nouvel EP, à l’instar de Déni Shain, qui est en ce moment même en résidence au Studio Debs de Point-à-Pitre en Guadeloupe. Il avait déjà remixé le titre « Mama », de l’album Soleil kréyol, sorti l’année dernière. En remixant « Papa Kossa », hommage à Manu Dibango, le créateur d’Atangana Records préserve la musicalité de la kora et du violoncelle, tout en bouleversant l’esprit de ce titre, qui devient profondément groovy grâce au beat effréné de Deni ainsi qu’aux percussions de Jean-François Andy.
Prévu pour juillet chez Heavenly Sweetness, l’EP accueillera également les remixes de Voilaaa, Synapson, Folamour, Batida et Henrik Schwarz.